Interventions

Chirurgie des tumeurs cutanées

Il existe plusieurs types de lésions cutanées :

  • Bénignes : nævus ou grains de beauté, kyste épidermique, verrues séborrhéiques, loupe du cuir chevelu…
  • Malignes : les carcinomes baso-cellulaires les plus fréquents dont la malignité est strictement locale, les carcinomes épidermoïdes avec un risque d’atteinte ganglionnaire, les mélanomes, le moins fréquent mais le plus grave avec risque élevé de métastases et de décès, les sarcomes tout aussi graves que les mélanomes et dont le traitement est complexe.
  • Douteuses : dans ce cas une biopsie est indiquée.
    Le traitement des lésions malignes ou douteuses est avant tout chirurgical. La lésion est retirée avec une marge de sécurité de peau saine de quelques millimètres à plusieurs centimètres en fonction de sa nature.
    Une analyse histologique au microscope est la règle.

Si la lésion est de petite taille, une exérèse et suture directe est réalisée généralement sous anesthésie locale au cabinet. L’orientation des cicatrices suit les lignes de moindre tension comme sur le schéma ci-dessous. L’intervention est réalisée sous anesthésie locale au cabinet.

Chirurgie tumeurs cutanées Orange

Après l’intervention

Dans les 48 premières heures : un suintement de sang ou de lymphe peut venir tâcher le pansement, une ecchymose (bleu) et un œdème de la région opérée sont habituels.

Les fils non résorbables sont ôtés entre le 5e et le 15e jour le plus souvent au cabinet.

La phase secondaire de la cicatrisation commence : masser la cicatrice avec la pommade prescrite, évitez l’exposition au soleil pendant plusieurs mois et utilisez une protection 50+.

La cicatrice est foncée et indurée au début, puis s’éclaircit et s’assouplit au cours des mois suivants.

Problèmes potentiels

La qualité de cicatrisation est un phénomène aléatoire et varie d’un patient à l’autre. Il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, le patient cicatrise.
La marge de sécurité n’est pas suffisante en cas de tumeur maligne, une reprise, une surveillance plus rapprochée, ou un traitement complémentaire peut vous être proposée.
Une récidive locale peut apparaitre même si l’ablation a été jugée complète et même des années après.

Les complications restent rares mais nécessitent d’être connues

  • Hémorragie : rare, concerne les grandes surface ou profondes surtout chez les patients sous anticoagulants généralement non stoppés pour ce type de chirurgie
  • Hématome
  • Infection : parfois liée à une forme d’intolérance aux fils de suture profonds. Elle se manifeste par une douleur et une intense rougeur locale avec un suintement ou un écoulement de pus. Le recourt à des soins locaux et/ou une prise d’antibiotiques résout le problème. La qualité de la cicatrice n’est alors pas assurée.
  • Lâchage de suture : conséquence d’une infection
  • Nécrose cutanée : par défaut d’irrigation la peau apportée ou déplacée se mortifie. Elle est exceptionnelle
  • Défaut de prise de greffe
  • Anomalie de cicatrisation : cicatrices chéloïdes
  • Blessure de nerfs avoisinants : rarissime pour un nerf moteur, rare pour les nerfs sensitifs (fourmillements anesthésie localisée). La plupart du temps transitoires.
Avant
Après
Retour en haut